Je t'ai bandé
les yeux afin de ne point croiser ton regard.
Bien décidé à te faire mienne ce soir. Bien décidé à offenser cette pudeur qui t'entrave sans raison.
Tu es devenue trop sage à mon goût. Et puis je dois vaincre mes dernières réticences... me livrer entier, corps et âme à la licence.
Te voilà réduite à l'état d'objet. Un jouet entre mes mains.
Mais ce n'est point assez encore.
Mes cordes amies, scelleront ton sort.
Te voilà bel et bien écartelée, attachée à ce lit. Un moment, je te contemple... tu frémis... Tu sais mes instints frénétiques... n'est-ce point ce que tu voulais ma Fée... être prise et soumise...
Tes lèvres tremblent... le souffle court, tu implores sans raison, la douceur et la pitié.
Ma cravache se promène sur ton corps offert. Elle dessine tes courbes, s'arrête un instant sur tes seins fragiles... poursuit sa descente de ton ventre à ton nombril...
Cette tige tressée glisse entre tes cuisses, ouvre en douceur, tes lèvres secrètes...
Il est temps !
J'enfile mes gants de cuir. Mes mains devenues étrangères saisissent ta poitrine, caressent ton visage. Mon sexe est un sabre ce soir, et je veux tremper cette lame, dans ta bouche brûlante entre tes lèvres délicates.
Il est temps, disais-je
je plonge mon visage entre tes jambes. Ma langue commence un labeur minutieux, là sur ton bouton précieux.
Ton corps se détend, accueillant avec joie le feu de cette caresse, tandis que mes mains de cuir saisissent tes fesses.
Longtemps, oui... d'ailleurs, j'ai tout mon temps...
Puis soudain, ton corps se raidit. Tu me dis : continu, ne t'arrête pas... Un petit cri aigu à peine articulé, avant qu'un dernier soubresaut, n'emporte ton plaisir.
Ton corps saisit retombe sur le lit...
Oui, je sais, tu as joui... Qu'importe, crois-tu vraiment que je vais en rester là ? Satisfait de ton petit plaisir furtif ?
J'aime les choses bien faites, très chère... et ta hâte à jouir, m'insupporte.
Je ne saurais le tolérer davantage... Pourquoi penses-tu que je t'ai attachée à ce lit ?
Je trempe à nouveau mon sexe géant dans ta bouche. Entre tes lèvres fines... Un instant, afin de refroidir quelque peu, l'ardeur du mâle exalté.
Et c'est là que tout commence ! Ma bouche à nouveau plonge entre tes jambes, ciseaux voluptueux. Ma langue infatigable, reprend son mouvement vertical, régulier. Doucement, tout doucement.
Ton corps sans vie, semble renaître de ces cendres. Ô mon beau et merveilleux phénix. Déjà, tu n'es plus la même...
Ton souffle est lent, appuyé, profond. Fini, les plaisirs hatifs.
Ici, on joue dans la cour des grands...
Vilaine petite fille
Femme à présent!
Ton sexe, comme un fruit trop mûr transpire d'orgueil au soleil. Il dégouline son sucre et son miel.
Ô ma fleur !
Mes doigts sans gants désormais, glissent aventureux, agaçant chacun de tes creux.
Puis soudain, venant de loin, de très loin, du profond de ton ventre,
un râle long et grave.
Le cri sauvage, irréel,
le cri d'une primitive femelle, qui sans honte, ni tabou,
déchire tout.
Ma langue recueille sur sa pointe, l'énergie de ton bouton cristallisé...
Pauvre Fée, toute secouée d'électricité...
...
Epilogue
Est-ce là tout mon Priam ?
Non, le début d'une nuit sans fin. Mais cette petite leçon de choses serait bien incomplète, sans un petit rappel à Madame, des bonnes manières.
Madame, au vocabulaire si soigné, voir précieux, se laisse dans l'intimité aller à la plus manifeste vulgarité. Utilisant à tout va, des mots, qu'elle maitrise à peine.
Ainsi en est-il du verbe "gicler"
Et bien donc, pour finir en beauté,
Ô ma Fée, sur ton ventre,
une brûlante giclée
bien méritée !
GICLER : VERBE du 1er groupe. Jaillir avec force, en éclaboussant !
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